l'été [clac]
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l'été [clac]
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l'été [clac]
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l'été [clac]
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l'été [clac]
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l'été [clac]
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tu sais, ma petite race,
comme l'été abime,
la grande race
part en vacance
et n'en sait rien.
on le sait, nous,
ma petite race.
c'est boucherie
pour nos côtes CLAC
d'une cage thoracique
on fait trente côtes
vendues au kilo CLAC
dans les mains boucher du monde
nos têtes roulent
et roulent
et roulent
ma petite race,
et tout est angle
et tout est trou.
équarrissage matin
puis pulp pulp pulp
le cœur au vent
y aura des mouches
car c'est l'été
c'est l'été que revient,
à la faveur du calme,
pour celleux qui ont la chance
d'être au calme l'été,
c'est l'été que revient
le viol de sous les ronces
d'il y a dix ans
derrière le temps
tout à coup CLAC
- le voilà face,
il est devant.
l'été contraste tout,
ombres et reliefs
CLAC
"regarde là, regarde ça".
le ciel est blanc et tout est nu
la mémoire
pulp pulp pulp au vent
y aura des mouches car c'est l'été
les étés doux reviennent aussi,
pour celleux qui ont la chance
d'en avoir eu, des été doux,
ou des plus doux,
c'est douloureux
comme quand matin
reviennent les matins doux,
ou les plus doux,
ceux d'avant la cigarette,
les benzo,
les douleurs au dos
les matins d'avant la veille,
ceux qui étaient une ouverture
et un début.
aujourd'hui traine la veille
poids le matin,
lui serre cheville,
l'accroche aux limbes.
et tout pareil à l'été là
colle l'été doux
qui n'est plus là.
le thym se cueillait
- je suis personne -
j'ai baigné le gardon
- je suis personne -
on dormait nu.e.s,
cafetière matin
l'herbe mouillée te réveillait
-je suis personne-
crève moi vivante
et crève l'été.